De Couraduque à Spandelle
La région où j'habite a été bénie des Dieux ( je crois ) et bénie par les hommes ( j'en suis sûre) car j'ai pu toucher les pierres dressées en face du Cabaliros.
Dans les Pyrénées Atlantiques, tes pieds , du jour au lendemain, tu peux les empeindre de sable, d'écume ou de neige.
De la poudre ou de la mousse blanche scintillante.
Il est un lieu où je ne manque jamais de retourner à chaque hiver depuis trente ans.
Juste en face de la grosse meringue du Cabaliros, oui ce blanc monté en neige de la traditionnelle crème anglaise de ma mère.
J'aime la terrasse de Couraduque quand j'ai glissé ou marché entre les cols enneigés désertés par les jambes musclées avides de ski de piste.
Et là, 180° de sommets , d'arêtes en sucre glace: Le Gabizos, Le Cabaliros, Le Viscos..rigidifiés sur ciel bleu d'Espagne.
Et si cette vague blanche est trop figée pour mon coeur battant, alors demain je sais que l'océan m'attend.