Y'avait longtemps qu'y avait pas eu un si bel automne dans mes nuits
Mes yeux se ferment sur le prélude à ma nuit
Déjà des centaines de tignasses rousses ,or et cuivre illuminent la pénombre
Le jour prolonge sa féérie et inonde mon obscurité de lumières
Il faut dire ce ciel d'été qui s'éternise sur la Gascogne et les Pyrénées
A peine tempéré par les roses voilés de l'aube et les dorés du couchant.
Et ces ombres qui s'alanguissent complaisamment.
Infiniment,chaque arbre tend au ciel ses bras subtilement dégagés encore pleins d'offrandes variées.
Celui-ci se met en avant mais embrase tout de même son prochain.
Le liquid amber crépite, l'érable s'enflamme, le chêne contient mal sa fougue, le châtaignier hésite
Yellow crie au sommet le peuplier;
Deux feuilles se prélassent de concert au souffle d'un courant d'air.
Elle est tendre la feuille unique , la plume de palombe qui se dépose à mes pas.
Deux faisans se frôlent en passant , la biche s'échappe vive au champ
Les palombes sont un nuage argenté au champ de maïs dépouillé.
Les grues dessinent et défont leur triangles magiques
Embrasement, extase colorée
il est l'heure de sombrer dans le versant de paix.
" Un soupir n'est pas seulement un soupir. Nous inhalons le monde et nous expirons du sens . Tant que nous le pouvons.
- Nous respirons la lumière- chantent les arbres." Salman Rushdie Le dernier soupir du Maure