Ecrire chez Ren

On peut aussi aller écrire sur ce blog.

http://re-ecrit.blogspot.com/2011/09/charles-juliet-ecrire.html?showComment=1315687633519#c4899588644738903098

Ecrire comme acte de conscience de notre responsabilité d'être au monde.. ne pas se replier , ne pas s'enfermer.

Comments

[Ren]

chacun voit midi à sa porte...

Voilà une autre opinion sur le fait d'écrire :

" Ecrire,
c'est une liaison d'amour avec soi et les choses,
et les moments et les gens.

Ecrire,
c'est comme vivre
une vie parallèle à sa vie de chaque jour ;
c'est le vase purificateur de l'âme et de ses mouvances"

Louise Portal .

[si-peu-de-nous.over-blog.com]

Mais la vie  toute entière est une liaison d'amour au monde. Sinon, comment vivre?


Ecrire , ne fait que répéter ce geste d'amour.


La vie et l'écriture, deux lignes de vie qui  ne se percutent jamais et donc l'une ne doit pas avoir le dessus sur l'autre. Il faut qu'elles aillent chacune de leur belle ligne infinie.

[ren]

bien entendu, on ne peut tout maîtriser tout comprendre ( de l'autre), c'est déjà difficile pour soi...

mais pour reprendre le ^propos de la démarche créatrice, même si on est sur un chemin "perdu pour les autres", ( trop déphasé, trop décalé"...), c'est déjà bien de suivre pour soi la ligne que l'on
trace... et suivre dans le sens on on est après...
c'est à dire que c'est la création par le senti, l'expérience - et non uniquement la pensée.. qui nous construit

A mon avis c'est comme ça qu'il faut interpréter la sentence de Picasso, restée célèbre : " je ne cherche pas... je trouve"

[si-peu-de-nous.over-blog.com]

La vie ne vaut peut-être d'être vécue que pour ces mots : Je ne cherche pas, je trouve." Merci.

[ren]

et puis je viens de trouver ceci;

«La poésie n’est que le signe de ce qui fait vivre, un écho, et vraiment l’ombre de l’homme, et il se trouvera toujours quelqu’un d’assez insensé pour ne vouloir vivre que pour ces signes, cette
ombre.» André Du Bouchet

[si-peu-de-nous.over-blog.com]

...je regarde avec les yeux et le coeur les insensés des signes et de l'ombre mais je perds leurs traces en des lieux qui m'échappent.

[ren]

C'est difficile de trancher, il y a un peu des deux, c'ets sûr se donner l'illusion d'exister en faisant, mais aussi exister réellement.... c'est à dire qu'on ne serait pas nous-même si on n'avait
pas cette démarche, ...

Un enfermement , ( par rapport à autrui ?).. mais peut-être aussi pour mieux se trouver, se retrouver...
pousser un peu plus avant vers quelque chose qui n'existait pas ( dont on n'avait même pas idée quelques semaines ou mois avant).

C'ets peut-être se porter vers des necessités ( qui ne sont pas les mêmes pour tout le monde )...
et après ? est-ce vraiment en vain?

[si-peu-de-nous.over-blog.com]

Oui, l'en soi me semble nécessaire... le mystère...les nécessités qui  nous charpentent.


Et puis le mouvement vers les autres. J'aime ces étincelles de rencontre et de partage...étincelles qui ravivent mais ne brûlent pas.

[Arthémisia]

qui se donne l'illusion de l'être!

[Arthémisia]

Je crois que quand la mer s'est refermée, il faut savoir porter son regard ailleurs même si c'est douloureux. On en garde la photo, scotchée dans l'abdomen. Cela comble les moments d'errance.
Quant au capitaine il ne sera plus jamais que moi.
Et ceci sur toutes les mers du monde!

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Capitaine courageux!

[Arthémisia]

Merci d'être de mon bateau.

Quant à l'Atlantique, je crois qu'il faut que j'apprenne à l'oublier.

[si-peu-de-nous.over-blog.com]

Désolée...l'Atlantique ne s'oublie jamais, ce ne sont pas eaux croupissantes.Il emplit , il amplie, il aaammmmplit  la vie. Toi qui as le regard, ne t'enfonce pas en eaux profondes,reste la
vigie de ta vie, ne choisis pas de capitaine orgueilleux ou borgne.

[Arthémisia]

Pouvons nous tout maîtriser, cet élan, cette attirance secrète pour la feuille blanche, pour le retrait, pour "l'en nous"?
Parfois elle nous dépasse, nous submerge.
Et nous laisse sur la plage comme une vieux bois flotté, poli comme elle l'a voulu, épuisé.

[si-peu-de-nous.over-blog.com]

Je sais " l'en nous " qui nous submerge qui risque de nous noyer si ne se présente le radeau de la feuille blanche. Mais nous sommes quelques " vieux bois flottés " qui ont des fibres qui
chantent et pleurent d'une manière proche , qui se parlent . Dans la tempête , j'ai reconnu ces vieux bois de la même trempe et nous nous sommes frottés de tendresse et d'amitié et nous avons
fait embarcation commune. La vague nous ramène toujours les uns vers les autres et si elle nous laisse épuisés sur un rivage, je souhaite que ce soit celui de l'Atlantique. Il est émaillée de
coquillage et de petits cailloux multicolores.


Se confier en confiance. Amitiés Arthy

[Arthémisia]

Et pourtant j'ai sensation que c'est parfois s'enfermer et se replier.
S'isoler aussi. Beaucoup.

Et il y a comme un fond de dangerosité dans le fait de se retrouver ainsi avec soi-même.Peut être est-ce affaire de mesure?
On pense trouver une porte de sortie et c'est nous qui la fermons, sur nous-mêmes.

[si-peu-de-nous.over-blog.com]

Je ne veux pas d'enfermement..ni par l'écriture, ni par les sentiments, ni par les manipulations. N'est bon que ce qui t'accompagne d'une main bienveillante d'amour  dans ton dos et t'aide à
avancer et aussi la main tendue à certaines heures. Bien des pensées pour toi, Arthy.