"Les quantités intensives"
Pour MH.....
http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=63
" Les joies action sont toutes celles qui se définissent comme découlant d’une puissance d’agir possédée."
Deleuze:
"il faut trouver son truc c’est-à-dire pas du tout se retirer, il faut inventer, quoi, inventer les individualités supérieures dans lesquelles je peux entrer à titre de partie, car ces individualités ne préexistent pas.
augmentation de puissance,
diminution de puissance. Ce sont les deux affects de base. Vous êtes un degré de
puissance.
J’ai des affections instantanées.
chaque fois qu’une affection effectue ma puissance elle ne l’effectue pas sans que ma puissance augmente ou diminue, c’est la sphère de l’affect. La quantité intensive est faite de différences. Un degré de puissance c’est une différence entre un maximum et un minimum. C’est par là que c’est une quantité intensive.
Si bien que vous ne cessez pas, là, d’être une espèce de vibration, de vibration avec un maximum
d’amplitude, un minimum d’amplitude, et qu’est ce que c’est les deux moments extrêmes, qu’est ce qui correspond, alors dans la durée, au maximum et au minimum ?
Au minimum c’est la mort, au minimum c’est la mort. La mort c’est l’affection qui effectue à l’instant
ultime de votre durée, qui effectue votre puissance en la diminuant au maximum.
Le contraire de la mort, c’est quoi le contraire de la mort ? C’est la joie.Car les affects de
diminution ou d’augmentation de puissance, là Spinoza est formel, ce sont des passions. Ce sont des passions. Qu’est-ce que ça veut dire ? Cela veut dire : "passion" comme dans toute la
terminologie du dix-septième siècle est un terme très simple qui s’oppose à "action" ; Passion c’est le contraire d’action
Celui qui est en possession de sa puissance d’agir a des affects.
Deuxième proposition : ces affects sont nécessairement des joies, puisqu’elles découlent de la
puissance d’agir.
Troisième proposition : ces joies ne sont donc pas du même type que les joies augmentation de la
puissance d’agir, qui elle était des passions, hein.
Il y a donc une seule sorte de tristesse, diminution de la puissance d’agir, mais il y a deux sortes
d’affect de joies : les joies passion et les joies action. Les joies passion sont toutes celles qui se définissent par une augmentation de la puissance d’agir,
les joies action sont toutes celles qui se définissent comme
découlant d’une puissance d’agir possédée.
" ce sont les affects sous lesquels l’essence, c’est-à-dire moi ou vous, je m’affecte moi-même", c’est comme une affection de soi par soi. -
L’affect est passion ou passif tant qu’il est provoqué par quelque chose d’autre que moi.
Je dirais qu’alors l’affect est une passion.
Lorsque c’est moi qui m’affecte, l’affect est une action.
Mais au niveau de la béatitude, lorsque je possède ma puissance d’agir, c’est qu’à ce moment là j’ai composé tellement mes rapports, j’ai acquis là une telle puissance de composition des rapports, que j’ai composé mes rapports avec le monde entier, avec Dieu lui-même, - ce qui est là le plus difficile, ça, hein, euh... c’est le stade ultime, hein, euh... - que plus rien ne me vient du dehors.