Un hiver dans la Lande
Il y a, sur la plage, quelques flaques d'eau.
Il y a, dans les bois, des arbres fous d'oiseaux.
La neige fond dans la montagne.
Les branches des pommiers brillent de tant de fleurs
Que le pâle soleil recule.
C'est par un soir d'hiver,
Dans un monde très dur,
Que tu vis ce printemps,
Près de moi, l'innocente.
Il n'y a pas de nuit pour nous.
Rien de ce qui périt, n'a de prise sur moi
Mais je ne veux pas avoir froid.
Notre printemps est un printemps qui a raison
Je n'ai pas réussi à trouver la belle voix de Barbara sur ce poème d'Eluard.
Et puis, Bernard Manciet:
"Il me plaît, ton sable. Tu aimes aussi mes pas dans le sable. De petits cris. Et nous aimons aussi les appels longs du vent sur la dune. Ils appellent les houles de notre démarche simple. La mer de nos cuisses, de notre dos, notre démarche. Le léger sifflement de la brume se continue très loin dans le froid de l'hiver. Noces de pas, noces de patience. De sable, d'oubli. Aller ainsi, sans savoir. Nous sommes rentrés, sans nous arrêter, sans nous dévêtir, très avant dans les nuages, les écumes , les gerbes de la mer."
Que me convien, lo ton sable. Que te convienen mons pas au sable. Aüquits. E tanben nos plasen las aperèiras longanèras deu vent a la duna. Mès qu'apèran mès lunh, enlà, las ondadas deu noste anar simple. La mar de nostas cueishas, de la nosta esquia, noste anar. La bruma, lo son fiular que s'estira au tor de l'ivèrn. Noças de pas, de paciéncia. De sable. de desbromb. Anar atau, shens assàber. Hadom en hens, shens de s'estancar, shens de nos despolhar, las èrsas, la graumada, las garbas de la mar.
Bernard Manciet