Ziburumendi
Pluie fine et continue au réveil, sur la baie. Le rose vénitien de la maison de l’infante est envoilé de brume. Une pluie fine faite pour durer. S’envelopper d’un immense poncho
imperméable pour rejoindre le sentier dans la montagne, là- haut sur les pentes de Ziburumendi encapuchonnée de nuages tenaces. Les fougères hautes et vivaces exhalent une odeur chaude.
C’est bon. Souvent, une jument pottok se heurte à notre chemin , impassible .Seul, son poulain , si haut sur pattes, se précipite ,d’incertitude face à la vie , contre son ventre
luisant, fumant et aimant. Les grandes dalles de grès roses sont glissantes. On tourne en rond dans cette bruine. Le chemin n’existe plus dans les fougères. Enfin un cairn ! mais il
nous conduit au bord d’un précipice !!!
Finalement , les nuages d’Ouest se disloquent et Ziburumendi émerge. On atteint par un parcours bien trop long , une venta isolée « Isola ». Agneau ou chipirons
et cidre des petites pommes du pays basque. La suite du chemin se pare de digitales.